Malgré la récente chute de moitié de sa part dans les trésoreries mondiales, le dollar demeure la monnaie de réserve internationale de référence. Si les stocks des structures françaises (comme ailleurs en Europe ou dans le monde) peuvent ainsi connaître des passages à vide, il fait partie des devises dont elles sont le plus sûr d’être ravitaillées.
Avant de partir en voyage de tourisme ou d’affaires aux États-Unis, se constituer une petite réserve de dollars en liquide peut s’avérer très pratique. Prenez garde, toutefois : les taux de change évoluent constamment et les commissions, prélevées à chaque conversion par les guichets habilités, varient en fonction de leurs propres barèmes. Pensez donc à vous renseigner soigneusement sur les meilleurs emplacements où prendre des dollars pas chers, notamment à Paris où les bureaux de change peu scrupuleux sont légion.
Les banques, prélèvement à la source ?
Fiabilité des opérations
Les banques représentent sans doute les institutions vers lesquelles on se tournerait le plus naturellement. Après tout, les taux de références ne sont-ils pas publiés quotidiennement par la Banque de France elle-même ?
Institutions financières par excellence, les banques disposent par ailleurs de contacts privilégiés avec les fournisseurs de devises et les institutions monétaires chargées de fixer et réguler les taux.
On compte, parmi elles, l’organisme de crédit Loomis FXGS, qui occupe 95% du marché en la matière. Il justifie d’un réseau de 180 banques partenaires, dont il est le principal fournisseur.
Des institutions bancaires telles que l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et la BCE (Banque centrale européenne), responsables de la stabilité financière et de la gestion des réserves de change de la zone Euro, se chargent généralement de régler la valeur des devises et leur distribution.
Les banques figurent ainsi parmi les structures les plus fiables pour le transit des devises étrangères. En particulier en région parisienne où sont installés les sièges sociaux d’un grand nombre d’entre elles, qu’elles soient françaises ou succursales de banques étrangères.
Prendre des dollars en banque, est-ce pratique ?
Ce n’est pas pour autant, hélas, que les établissements disposent systématiquement des réserves nécessaires. Il n’est ainsi pas rare de devoir passer commande à l’avance. Vous devrez parfois attendre plus de trois semaines. Très souvent, vos banques vous conseilleront de vous adresser à des changeurs physiques ou en ligne.
Les banques ont beau, par ailleurs, proposer des services de change, ceux-ci sont loin de représenter leur activité principale. La Banque de France elle-même, malgré les réserves dont elle dispose, ne propose pas ce type de prestation. Elle a arrêté depuis l’arrivée de l’euro. Les commissions prélevées par les établissements peuvent, de ce fait, représenter une somme conséquente, appliquées en compensation des frais engendrés par l’opération. Ces montants ne sont pourtant pas fixes et chaque banque est libre de fixer les siens ; certaines peuvent donc proposer des offres plus avantageuses que leurs concurrents.
Dans l’ensemble, les banques peuvent constituer une alternative intéressante à l’acquisition de dollars américains. De nombreux facteurs rendent malgré tout plus attractif un autre type de client pris en charge par les fournisseurs de devises : les bureaux de change.
Le bureau de change : où prendre des dollars à taux avantageux ?
Bon transit de devises
La flambée toujours plus intense du tourisme à l’international a largement contribué à transformer le change en une activité commerciale à part entière. Dotée de sa logique concurrentielle particulière et de ses propres commissions, sa volatilité n’en éclipse pas moins des frais de conversion sensiblement moins élevés que dans les établissements bancaires. Les guichets se sont ainsi largement popularisés, au détriment des autres structures.
Les bureaux de change possèdent souvent les mêmes fournisseurs que les banques et profitent de réapprovisionnements réguliers, ce qui inclut les dollars. Sur place ou sur internet via des sites dédiés (Achat-Dollar émane directement du CCO, ou Comptoir Change Opéra) avec option de livraison, ces guichets proposent toujours plus de solutions, pour permettre aux particuliers d’acquérir des devises étrangères, dont américaines.
Un marché moins régulé
Du fait de l’importance et de l’instabilité des différents systèmes monétaires internationaux, les bureaux de change sont bien évidemment soumis à des réglementations très strictes. Pour autant, chaque comptoir reste libre de fixer le taux appliqué à ses propres commissions. C’est pourquoi y prendre des dollars, généralement présents en volume équivalent chez chaque prestataire, peut revenir plus ou moins cher selon l’établissement démarché.
Une stratégie concurrentielle adoptée par plusieurs bureaux parisiens, promettant “0% de commission” (affirmation mensongère, car ne permettant aucune marge de bénéfice), a malgré tout considérablement obscurci le marché des changes : le montant de beaucoup d’agences se voit, depuis, intégré directement aux taux affichés sur place. Un flou perturbant pour les clients, forçant à davantage de vigilance quant aux cours réels de l’euro comme du dollar ou des autres devises étrangères.
Le système des banques et celui des bureaux de change a beau présenter quelques similitudes, notamment par rapport à la liberté de chacun de définir sa propre marge, les deuxièmes sont généralement plus recommandés que les premières. Entre taux de change et conditions de délivrance plus avantageux, les particuliers y gagnent même souvent un temps non négligeable.